Une vie d’avocat criminel à Montréal

On est à l’épicentre de l’action, là où toutes les bonnes et les moins bonnes causes se jouent, là où les importants contrats notaires se signent, là où être avocat ou notaire ressemble un tantinet au sensationnalisme que l’on retrouve dans les films hollywoodiens. On est à Montréal et l’action ne manque jamais : c’est fatigant, c’est trépidant, c’est beaucoup.

Un certain code vestimentaire est de mise : propre, simple et efficace sont les mots d’ordres. Les hommes choisiront des complets sobres mais élégants, tandis que les femmes iront pour des tailleurs bien ajustés rehaussés d’une couleur quelconque. Tant l’homme que la femme iront d’un pied déterminé au travail, l’esprit concentré sur la journée à venir, sur la paperasse à remplir, sur les coups de téléphone à donner.

Dès l’arrivée au bureau, le café est nécessaire pour mettre la machine en branle : il s’agit autant d’un rituel que d’un petit plaisir matinal. L’avocat prend ensuite ses courriels, les classe, répond à ceux qu’il juge urgents. Il zieute ensuite son emploi du temps, se prend quelques notes et passe voir sa secrétaire pour qu’elle lui rappelle les détails qu’il aurait sans doute oubliés, mais aussi pour prendre des nouvelles de son nouveau-né.

Il se rend à l’une des nombreuses salles de rencontre de son cabinet et rencontre Monsieur X, lequel est aux prises avec des locataires qui ont décidé de ne pas payer et de prendre la poudre d’escampette. Le propriétaire de plusieurs blocs appartement est toutefois à son affaire, car il a documenté son problème : il fournit à l’avocat plus d’informations qu’il n’en aurait besoin pour monter un cas, ce qui est évidemment plus que bienvenu. La rencontre va bon train, mieux que l’avocat l’anticipait, et ce dernier retourne à son bureau une chemise pleine de factures et de papiers d’information personnelle laissés par Monsieur X.

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L’avocat prépare ensuite sa plaidoirie du lendemain, prenant soin de la répéter plusieurs fois à voix haute, histoire que ça sorte naturel et organique, parce qu’il doit convaincre. Après tout, le jury est toujours composé de personnes neutres et souvent inexpérimentées dans le domaine juridique : il faut donc vulgariser sans pour autant prendre de haut, il faut bien équilibrer le vocabulaire, il faut aller droit au but. Cela demande un temps de préparation.

L’avocat dine ensuite avec ses collègues assez rapidement et retourne dans son bureau gérer ses nombreux dossiers. Il a un appel conférence d’organisé en fin d’après-midi, il se donne donc jusqu’à 16 h pour compléter ses tâches quotidiennes.

L’appel conférence est plus formel qu’autre chose et se termine rapidement. L’avocat trime dure encore quelques temps, avant de finalement terminer sa journée et de retourner à la maison, la tête tout aussi remplie que la veille d’informations importantes et moins importantes à retenir pour le lendemain.